« d'un âne on ne fait pas un cheval de course. » dixit Wilfried.
Certes, mais est-ce à dire que les ânes sont condamnés à la douleur?
De plus en plus des patients qui viennent me voir sont des chroniques très anciens.
L'histoire classique c'est:
des douleurs depuis 5 à 15 ans avec lesquelles ils ont appris à vivre (EVA: 1,5 à 2,5)
ils ont vu régulièrement kinés, ostéos, rhumatos etc...
mais depuis 6 mois c'est insoutenable EVA: 8
Après 3 à 5 séances ça va mieux,retour à cet état antérieur de fond de douleur; qui est d'ailleurs décrite plus comme une gène qu'une douleur.
J'espace donc les séances en espérant travailler sur ce fond de douleur et le faire disparaître.
Mais je m'aperçois que ce fond persiste.
Les séances font du bien, aident à mieux vivre, mais je ne parviens pas à faire 0 douleur.
Faire son deuil de guérisseur à qui rien ne résiste, j'essaie.
Je pense que pour supprimer totalement cette gène il faut parvenir à modifier la structure même du patient, son schéma de compensation dans lequel il/elle est depuis 10 voire 20 ans.
Mais doit-on considérer cette structure et la douleur qui l'accompagne comme une fatalité, un vice de fabrication impossible à changer?
Ou peut-on petit à petit en venir à bout?
Ce qui demande surement une prise en charge longue et multi-praticiens (médecin, podologues).
Dire à quelqu'un de 70 ans qu'il aura toujours un peu mal au dos aux vues de ses radios et de ses antécédents passe encore.
Mais à 35 ans, ça me semble un peu jeune pour baisser les bras.
Qu'en pensez vous?
merci
Maxime